Des syndicats de l’Ontario, incluant la Fédération du travail de l’Ontario et des associations de camionnage, appuient la protestation des étudiants internationaux à Brampton menacés d’expulsion.
Ces étudiants, ayant installé un campement près de l’autoroute 410 pour protester, dénoncent des promesses brisées concernant leur possibilité d’accéder à une résidence permanente après leurs études.
La mobilisation s’intensifie alors qu’Ottawa prévoit de réduire les permis de travail post-diplôme et de limiter la durée de séjour des étudiants étrangers après leur graduation. Les syndicats critiquent ces changements, affirmant qu’ils alimentent des sentiments anti-immigration, et mettent en lumière le rôle crucial des étudiants étrangers dans l’économie, notamment durant la pandémie de COVID, où ils ont assumé des emplois essentiels que de nombreux Canadiens évitaient.
Les étudiants et les syndicats demandent au gouvernement Trudeau de respecter les engagements initiaux en prolongeant les permis de travail et en offrant une voie équitable vers la résidence permanente. Ils rappellent que ces travailleurs ont contribué de manière significative, notamment dans le camionnage et la logistique, et que ces nouvelles mesures pourraient exacerber les pénuries de main-d’œuvre dans ces secteurs clés.
Un impact sur l’industrie du camionnage
Le secteur du camionnage souligne que les changements prévus aux permis de travail pourraient exacerber les pénuries de main-d’œuvre, ce qui aurait des répercussions sur la chaîne d’approvisionnement. Selon l’Association canadienne des opérateurs de camions, bien que des efforts soient faits pour attirer des travailleurs canadiens, l’immigration reste une solution cruciale pour maintenir le fonctionnement de l’industrie. De nombreux travailleurs étrangers, ayant consacré des années à se former et à contribuer au secteur, se retrouvent maintenant dans une situation incertaine, explique-t-elle.
Appel au gouvernement pour des solutions équitables
Les syndicats et les étudiants internationaux demandent au gouvernement de prolonger les permis de travail qui arrivent à expiration et de mettre en place une voie équitable vers la résidence permanente. Certains dénoncent que les nouvelles règles ont été instaurées sans prévoir de mesures transitoires pour les étudiants internationaux actuels et anciens, ce qui les place dans une position difficile et incertaine.
