Les chaînes d’approvisionnement à travers le monde tournent au ralenti depuis quelque temps, et les données récentes viennent le confirmer.
Le GEP Global Supply Chain Volatility Index, un indicateur qui mesure chaque mois l’activité dans les chaînes d’approvisionnement (comme la demande, les pénuries, les coûts de transport et les retards), a reculé à -0,45 en février, comparativement à -0,21 en janvier. C’est son plus bas niveau depuis juillet 2023.
Cela signifie que, dans l’ensemble, les chaînes d’approvisionnement tournent au ralenti : il y a moins de pression, moins de demandes à traiter, et une bonne partie de leur capacité reste inutilisée.
Mais quand on regarde les données plus en détail, on voit que la situation n’est pas pareille partout dans le monde, et ces différences ont un impact direct sur le secteur du transport routier ici, au Canada comme ailleurs.
Les États-Unis s’activent
Aux États-Unis, les usines ont augmenté leurs achats de matières premières et de pièces en février. Plusieurs entreprises veulent se préparer pour des commandes à venir, mais aussi éviter de payer plus cher si de nouveaux tarifs douaniers sont imposés. Résultat : plus de marchandises à transporter et plus de mouvements dans les chaînes d’approvisionnement américaines.
Le Canada et le Mexique ralentissent
Pendant ce temps, toujours selon le GEP Global Supply Chain Volatility Index, les fabricants canadiens et mexicains ont réduit leurs achats, car les exportations vers les États-Unis ont ralenti. En effet, plusieurs entreprises américaines ont préféré acheter localement et stocker aux États-Unis, plutôt que de commander à l’étranger, à cause de l’incertitude entourant les tarifs douaniers. Ce recul des commandes vers le Canada et le Mexique se traduit par moins de volumes à produire, à expédier… et donc moins de camions à charger.
Une activité qui varie d’un pays à l’autre
Même si la tendance mondiale montre un ralentissement, l’activité aux États-Unis a permis à l’indice nord-américain de remonter à -0,18, son niveau le plus élevé depuis juillet 2024. Par contre, le Canada et le Mexique continuent de ralentir, ce qui crée un déséquilibre dans la demande de transport selon les régions. Les entreprises de camionnage doivent donc s’ajuster rapidement aux hauts et aux bas du marché.
L’Asie roule à plein régime, l’Europe au ralenti
En Asie, les chaînes d’approvisionnement roulent à pleine capacité, soutenues par une forte croissance des exportations, surtout en Chine, en Inde et à Taïwan. À l’inverse, l’Europe réduit ses inventaires, et l’activité des usines reste faible, même si la baisse semble moins forte qu’avant.
Ce que ça veut dire pour le camionnage
Pour les transporteurs, ces changements ont un impact direct : la planification devient plus difficile, et il faut rester agile. Optimiser les itinéraires, diversifier les clients et ajuster les services offerts sont des stratégies importantes pour faire face à une demande qui bouge constamment.
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