CAA-Québec appelle Québec à réviser le modèle de financement du transport collectif, soulignant que les automobilistes ne devraient pas être responsables de combler les déficits des sociétés de transport. L’organisation exprime son désaccord face à la hausse de 154% de la taxe d’immatriculation décidée par la Communauté métropolitaine de Montréal, qui sera appliquée dès le 1er janvier 2025.
Selon CAA-Québec, le transport collectif est un service public dont le financement doit être partagé par tous les bénéficiaires. Dans une lettre envoyée à la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, l’organisation a mis en avant l’importance d’un financement plus juste et équilibré. Simon Bourassa, porte-parole de CAA-Québec, a indiqué que les automobilistes ont déjà contribué 1,4 milliard de dollars en 2021-2022, un montant qu’il juge suffisant.
Marie-Soleil Tremblay, présidente de CAA-Québec, insiste sur le fait que la possession d’un véhicule n’est pas synonyme de richesse, mais souvent une nécessité pour les obligations quotidiennes. Cette nouvelle taxe ne permettra pas de financer des services supplémentaires qui inciteraient davantage de conducteurs à opter pour des alternatives à leur véhicule personnel. Elle considère que l’augmentation de la taxe, qui passera de 59$ à 150$, est injuste et pénalisante.
Un sondage effectué en mars auprès des membres de CAA-Québec révèle que 59% sont opposés à cette nouvelle taxe. CAA-Québec propose des alternatives pour diversifier les sources de financement, telles que l’impôt sur le revenu, l’utilisation du Fonds d’électrification et de changements climatiques, et une taxe sur la masse salariale des entreprises.
En conclusion, CAA-Québec exhorte le gouvernement à explorer des solutions créatives et équitables pour le financement du transport collectif, afin de mieux refléter son caractère collectif et de répartir les coûts de manière plus juste.