Harjot Singh, un camionneur ontarien qui n’a pas respecté un arrêt obligatoire à Sainte-Hélène-de-Bagot, a plaidé coupable de délit de fuite en lien avec un drame bouleversant survenu en Montérégie. Cette négligence a eu des conséquences graves pour une famille, dont les parents ont été éjectés de leur véhicule devant leurs trois enfants.
Singh, jeune camionneur résidant à Brampton et détenteur d’un visa étudiant, a récemment reconnu avoir quitté la scène après avoir percuté la minifourgonnette d’une famille il y a environ un an, à l’intersection du rang Saint-Augustin et de la 5e avenue, sans secourir les blessés. Singh n’avait obtenu son permis de camionneur que quelques mois auparavant.
Singh a plaidé coupable à cinq chefs d’accusation de délit de fuite causant des lésions au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Malgré les avertissements clairs de l’arrêt obligatoire, il n’a ni ralenti ni freiné, causant ainsi l’accident.
Les conséquences pour la famille ont été sévères. La plus jeune des enfants, âgée de 4 ans, a souffert d’une fracture du poignet, tandis que sa sœur de 5 ans a été blessée au bassin. Leur aînée de 10 ans a subi une fracture du genou et de multiples contusions. Le père, lui, a eu plusieurs fractures et un traumatisme crânien. La mère, quant à elle, a été plongée dans un coma et a miraculeusement survécu, bien que gravement handicapée par ses blessures.
Lors de son interception par la SQ, une dizaine de kilomètres plus loin sur la 20, Singh a prétendu avoir alerté les autorités, un mensonge rapidement démasqué par les forces de l’ordre. L’essieu arrière de sa remorque a subi des dommages importants, libérant de la fumée pendant qu’il continuait de rouler et laissant des traces au sol. Son téléphone, trouvé en cours d’appel vidéo au moment de l’arrestation, prouvait qu’il était en ligne depuis 26 minutes, donc au moment de l’accident. Malgré l’absence de preuves qu’il manipulait activement son téléphone, son comportement irresponsable et sa fuite ont eu des conséquences désastreuses.
Harjot Singh, à seulement 21 ans, devra maintenant faire face aux conséquences légales de ses actions, tandis que la famille touchée continue de se remettre lentement des blessures tant physiques qu’émotionnelles infligées ce soir-là.