Le saviez-vous? Le ciment, composant de base de l’infrastructure moderne, se révèle être un pollueur majeur, surpassant même le transport maritime, l’aviation et le camionnage longue distance en termes d’émissions de CO2. Cette réalité alarmante a été soulignée lors d’un symposium scientifique récent, où onze éminents spécialistes des matériaux ont lancé un appel pressant pour l’adoption de technologies de ciment à faible teneur en carbone.
À Paris, des scientifiques renommés se sont réunis sous l’égide d’Ecocem, leader européen dans le domaine du ciment bas carbone, pour discuter des avancées récentes dans ce secteur. Leurs travaux mettent en lumière la nécessité impérieuse de décarboner l’industrie du ciment, responsable de près de 8% des émissions mondiales de CO2.
Avec une demande mondiale de ciment en hausse, il est prédit une augmentation pouvant atteindre 45 % d’ici 2050. Face à cette projection, les experts soulignent l’urgence d’adopter des solutions efficaces pour aligner le secteur de la construction sur une trajectoire de 1,5°C de réchauffement global.
L’industrie du ciment, longtemps considérée comme difficile à décarboner, trouve espoir dans l’utilisation de matériaux alternatifs. Ces derniers, en réduisant le volume de clinker nécessaire, offrent une voie prometteuse vers la réduction des émissions. De plus, la technologie ACT d’Ecocem émerge comme un développement crucial, permettant de diminuer les émissions de 70% tout en conservant les propriétés essentielles du béton.
Les chercheurs insistent : la technologie nécessaire pour un ciment bas carbone est désormais disponible et abordable. Donal O’Riain, d’Ecocem, appelle à une adoption généralisée de la technologie ACT, soulignant que c’est à la portée de l’industrie du ciment de devenir le premier secteur industriel à respecter une réduction significative des émissions d’ici 2030.
Ce symposium marque un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique. Il appelle à une prise de conscience et à une action immédiate de la part des acteurs de l’industrie du ciment, ainsi qu’à un soutien réglementaire et politique pour faciliter l’adoption de ces technologies révolutionnaires. La balle est désormais dans le camp des décideurs et des industriels pour amorcer cette transition cruciale vers un avenir plus durable.
