La grève récente à la Société des traversiers du Québec a causé des perturbations importantes pour les usagers, y compris les camionneurs, des deux côtés du fleuve Saint-Laurent. À Sorel-Tracy et Saint-Ignace-de-Loyola, des villes essentielles dans le réseau de traversiers, les autorités locales ont exprimé leur désir de mesures spéciales pour maintenir les traversées cruciales, soulignant la dépendance de leurs communautés à ce service. Le maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin, souligne l’impact majeur de cette situation, rappelant que le traversier sert annuellement 700,000 passagers et joue un rôle clé dans le transport des matières résiduelles et d’autres services vitaux pour la communauté.
Du côté de Saint-Ignace-de-Loyola, le maire Jean-Luc Barthe a également fait part de son inquiétude pour les résidents qui utilisent fréquemment le traversier pour leurs déplacements professionnels et académiques. Le témoignage d’un camionneur en attente à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine illustre le désarroi des professionnels du transport : “On veut travailler, mais cette grève nous prend en otage. On perd du temps et de l’argent,” déplore-t-il, illustrant le sentiment d’urgence parmi ses collègues.
Par ailleurs, la Coalition Union 138, qui milite pour la construction d’un pont sur la rivière Saguenay, a vu dans cette grève une opportunité de sensibiliser davantage le public et le gouvernement à leur cause. Le président Guillaume Tremblay a souligné leur engagement lors de manifestations organisées pendant la grève, affirmant que le moment est opportun pour réclamer la même attention que celle accordée aux autres grands projets d’infrastructures, tel que le troisième lien à Québec.
Cette interruption a mis en lumière les vulnérabilités du réseau de transport régional et la nécessité d’envisager des solutions à long terme pour garantir la continuité et la fiabilité des services essentiels pour les communautés riveraines et le camionnage.