Les garages de la Société de transport de Montréal (STM) sont actuellement le théâtre d’une montée de tensions qui a nécessité l’intervention des autorités à plusieurs reprises cet été. Des affrontements entre employés ont récemment conduit à l’intervention de la police et des services d’urgence médicale, mettant en lumière un climat de travail de plus en plus problématique.
Les installations de la STM situées au coin du boulevard Saint-Laurent et du boulevard Crémazie sont particulièrement affectées. Les responsables de la sécurité ont exhorté la STM à prendre des mesures immédiates pour rétablir l’ordre et la tranquillité, faute de quoi des sanctions pourraient être imposées. Des incidents violents ont notamment été signalés au garage Legendre dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, ainsi qu’au garage Stinson, à Saint-Laurent, provoquant une vive inquiétude au sein des syndicats locaux.
En juin dernier, une altercation a éclaté à l’atelier Villeray, près du garage Legendre, entre deux employés, l’un d’eux ayant dû être hospitalisé. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a rapporté que cette querelle, qui couvait depuis longtemps, avait engendré une polarisation du personnel en deux factions rivales, aggravant ainsi l’atmosphère de travail.
Le Syndicat du transport de Montréal (STM–CSN) a exprimé son inquiétude face à cette situation qui ne cesse de se dégrader. Bruno Jeannotte, président du syndicat, a souligné que ces conflits non résolus sur la durée ont contribué à un climat de travail de plus en plus tendu. Bien que la direction de la STM ait manifesté de bonnes intentions, les mesures actuelles sont jugées insuffisantes pour apaiser les tensions. Par exemple, la diffusion d’une vidéo sur la civilité ne semble pas être une solution adéquate aux mois de conflits accumulés…
La porte-parole de la STM, Justine Lord-Dufour, a annoncé que l’organisation s’engageait dans un « virage culturel » visant à améliorer les conditions de travail. Un plan d’action est en cours de déploiement pour le garage Legendre et sera progressivement étendu aux autres secteurs concernés. Toutefois, Yannick de Grave, inspecteur de la CNESST, a critiqué la lenteur des enquêtes sur le harcèlement, estimant que ces délais prolongés aggravent les tensions. La STM dispose d’un délai jusqu’à la rentrée pour mettre en œuvre des solutions concrètes afin de résoudre ces problèmes.
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