Le 17 novembre 2023, le Premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé des étapes cruciales dans la réhabilitation du chemin de fer de la Gaspésie, une initiative clé non seulement pour la réduction de la dépendance au camionnage et les efforts environnementaux de la province, mais aussi pour le soutien du projet éolien d’Hydro-Québec. Lors de cette annonce, faite à New Carlisle, François Legault a mis en avant la nécessité de diversifier les moyens de transport au Québec, soulignant la dépendance actuelle de la province au camionnage. Ceci inclut le lancement d’un appel d’offres pour neuf structures entre Port-Daniel-Gascons et Gaspé, marquant le début des travaux sur le dernier des trois tronçons de la voie ferrée.
Cette réhabilitation est vitale pour Hydro-Québec, notamment dans le cadre de son ambitieux projet visant à augmenter sa capacité éolienne. Le renforcement de l’infrastructure ferroviaire facilitera le transport des composants éoliens volumineux et lourds, essentiels pour atteindre l’objectif d’Hydro-Québec de commander 10 000 mégawatts d’électricité éolienne d’ici 2035. Cela souligne l’interconnexion entre les infrastructures de transport et les stratégies de développement énergétique durable.
Cet appel d’offres, premier d’une série de quatre, cible la réfection de deux ponts et la reconstruction complète de deux autres, dans le cadre d’un projet global incluant 17 ponts, des murs de soutènement, et plusieurs ponceaux. Le coût total de la réhabilitation du chemin de fer est estimé à 871 millions de dollars, avec la finalisation prévue pour 2026. Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, Legault soulignant qu’un train émet 80 % moins de GES que des camions pour le transport de quantités équivalentes de matériaux.
Actuellement, la voie ferrée, étendue sur 325 km de Matapédia à Gaspé, est principalement utilisée pour le transport de marchandises. Cependant, des discussions sont en cours pour étendre le service à des passagers, en partenariat avec Via Rail, d’ici à la mise en service complète du tronçon en 2026. Legault insiste sur l’importance de respecter l’échéancier de 2026, non seulement pour des raisons logistiques, mais aussi en raison de son agenda politique, avec des élections générales prévues à l’automne de cette année-là.
L’importance du projet est reconnue par plusieurs acteurs régionaux, qui voient dans la réhabilitation du chemin de fer un moteur de développement pour le transport des personnes et des marchandises dans la péninsule. Ces travaux, attendus depuis longtemps, marquent selon le premier ministre du Québec une étape significative dans la modernisation du réseau de transport québécois, offrant une alternative durable au camionnage intensif, tout en soutenant le développement économique et touristique de la Gaspésie.