Lion Électrique, fabricant québécois d’autobus et de camions électriques, a rapporté des pertes de 21,7 millions de dollars pour le premier trimestre de 2024, une augmentation de 6 millions par rapport à l’année précédente. Malgré une légère hausse des revenus de 800,000 dollars, les revenus ont atteint 55,5 millions de dollars. Avec un effectif de 1,150 employés, la société basée à Saint-Jérôme a livré 196 véhicules durant cette période, soit 24 de moins que le premier trimestre de 2023.
La société possède des contrats pour la production de plus de 2,000 véhicules, y compris 1,793 autobus, valorisés par la direction à 475 millions de dollars. Cette progression est vue comme un pas vers la bonne direction, mais d’autres efforts sont nécessaires pour assurer la rentabilité à court terme. Sur le marché boursier, l’action de Lion a subi une baisse de 7% en une journée, clôturant à 1,33 dollars. Sur l’année, l’action a perdu près de 60% de sa valeur.
Lion Électrique a également pris des mesures pour contrôler ses dépenses, réduisant son inventaire de 12 millions de dollars au premier trimestre, dans le cadre d’un objectif annuel de réduction d’inventaire de 50 à 75 millions de dollars. Cette stratégie a été soulignée par Marc Bédard, le PDG, comme essentielle pour la gestion financière de l’entreprise.
Cependant, les résultats financiers décevants ont conduit à l’impact sur l’emploi au sein de l’entreprise. Au cours de l’année écoulée, plus de 300 postes ont été affectés, y compris 150 licenciements en novembre dernier dans les secteurs de l’ingénierie et de l’innovation, et 100 mises à pied temporaires en février suite à l’arrêt des quarts de travail du soir. En outre, 120 employés ont été congédiés le mois dernier dans des fonctions corporatives et de développement de produits, accompagnés d’une réduction des coûts de 40 millions de dollars.
Dans un contexte de tensions, des employés de Lion ont initié une démarche pour obtenir une accréditation syndicale via le Syndicat des machinistes (AIMTA), avec une audience prévue la semaine prochaine au Tribunal du travail, et un potentiel vote d’approbation parmi les employés pourrait s’avérer nécessaire.
