Alors que le Festival d’été de Québec (FEQ) approche, une menace de grève plane sur la traverse Québec-Lévis, risquant de perturber grandement les festivités et la circulation. Le syndicat des employés, sans contrat de travail depuis plus d’un an, envisage d’exercer son droit de grève du 5 au 15 juillet, une période coïncidant avec l’affluence accrue due au FEQ. Dans un mouvement de solidarité, les employés de la traverse s’associent à leurs collègues de Matane-Baie-Comeau-Godbout pour augmenter leur levier dans les négociations avec la Société des traversiers du Québec (STQ). Cette coordination montre une préparation méticuleuse, avec des grèves terrestres programmées du 22 au 26 juillet et des grèves maritimes du 29 juillet au 2 août.
Cette action pourrait non seulement entraver de manière significative les déplacements des festivaliers, mais également perturber ceux des camionneurs ou livreurs qui empruntent ces mêmes voies, mettant en évidence le rôle essentiel de ces travailleurs au sein de l’écosystème des transports locaux. Le porte-parole syndical, Patrick St-Laurent, met en avant la nécessité d’un ajustement salarial adéquat pour ces travailleurs, qui gagnent environ 20$ de l’heure, un taux jugé insuffisant pour retenir les talents comparé à d’autres secteurs similaires.
Le syndicat joue la carte de la transparence en prévenant près d’un mois à l’avance de ses intentions de grève, espérant pousser la STQ à négocier de bonne foi pour éviter un impact négatif sur le FEQ. La stratégie vise à maintenir la pression sur l’employeur tout en minimisant les désagréments pour le public. La situation expose un dilemme où l’équilibre entre les revendications légitimes des travailleurs et les besoins de la communauté et du transport devient un enjeu majeur, mettant en lumière les défis persistants dans les relations industrielles du secteur public québécois.