La Couronne a suggéré que Charland, malgré ses dénégations, était plus qu’un simple porte-parole du groupe Farfadaa, évoquant notamment l’inscription « Chef Gourou » sur sa veste. Charland a rétorqué que cette inscription était une réponse ironique à ceux qui l’avaient ridiculisé sur les réseaux sociaux, l’étiquetant de « chef gourou ».
Lors de son contre-interrogatoire, Charland a maintenu que l’inscription sur sa veste était une manière de réagir au ridicule dont il était l’objet et a insisté sur le fait qu’il faisait partie d’un noyau de 13 Farfadaa lors de la manifestation. La Couronne, en présentant des vidéos de Charland lors des manifestations, a tenté de démontrer qu’il avait un rôle actif et visible dans l’organisation des événements. Charland, cependant, a nié avoir orchestré un chaos et a soutenu que la manifestation était en accord avec la police de Gatineau et visait à faire respecter la Constitution canadienne.
Le Convoi pour la liberté, qui a eu lieu entre le 22 janvier et le 21 février 2022, était une protestation contre l’obligation vaccinale anti-Covid-19 pour entrer au Canada par voie terrestre, une mesure introduite par le gouvernement du Canada. Les manifestants, composés de convois de camions et de divers véhicules, ont convergé vers Ottawa, demandant la levée de toutes les mesures sanitaires et la démission du premier ministre Justin Trudeau. Le mouvement a engendré des contre-manifestations et une crise nationale, conduisant le gouvernement fédéral à déclarer l’état d’urgence en vertu de la loi sur les mesures d’urgence.
L’affaire de Charland et le Convoi pour la liberté soulèvent des questions importantes sur la liberté d’expression, le droit de manifester et la réaction des autorités face à des mouvements de protestation de grande ampleur.