NouvellesDes transporteurs embauchent des ex-prisonniers pour combler le manque de camionneurs

Des transporteurs embauchent des ex-prisonniers pour combler le manque de camionneurs

Pour combler le manque de camionneurs au Québec, qui s’élèvera à environ 5,000 routiers au cours des prochaines années, les transporteurs ont recours à différentes stratégies allant des bonus à l’embauche à l’amélioration des conditions de travail, sans oublier une plus grande ouverture à former les finissants des écoles de transport. Au Canada, ce sont près de 33,000 camionneurs qui manqueront à l’appel, selon une étude du Conference Board.

Aux États-Unis, le manque de main d’œuvre dans le transport routier est aussi présent, et près de 100,000 routiers manquent à l’industrie. Les entreprises font preuve de créativité, d’ouverture, se tournent vers les meilleures technologies et vont même jusqu’à embaucher… des criminels! De plus en plus de sociétés ouvrent leurs portes aux anciens délinquants sans antécédent de violence.

En effet, John Lauria est devenu camionneur à la suite de sa sortie de prison, après plusieurs peines totalisant 30 années pour des infractions liées à la drogue et au cambriolage. Lauria a traversé 3 années difficiles à chercher un emploi lors de sa dernière sortie de prison, et c’est une société de transport qui lui a donné sa chance, soit Haralambos Beverage Co. basé à City of Industrie en Californie.

À Irwindale en Californie, l’école de formation en transport El Monte compte parmi celle qui aide les criminels à devenir camionneur et intégrer le marché du travail. Selon elle, si une personne est prête à investir entre 4,000$ et 8,000$ pour une formation, c’est qu’elle a une volonté réelle à devenir camionneur et elle doit être prise au sérieux.

Du côté de Phoenix, la compagnie Knight Transportation croit au recrutement d’ex-prisonniers à condition de faire une bonne vérification de leurs intentions et de ce qu’ils vivent dans le moment présent. Le transporteur embauche les gens qui n’ont pas commis de crimes durant les 5 dernières années.

« Il y a de très bonnes personnes parmi ces gens qui viennent de surmonter des moments difficiles » explique T.J. Presley, vice-président.

Le président de R&R Transportation de Greensboro en Caroline du Nord, Karl Robinson, est également ouvert à l’embauche des gens qui ont été emprisonné pour des crimes, tant que ceux-ci ne sont pas sexuels ou n’ont pas causé la mort.

« Si une personne a été arrêté pour des raisons de drogues, que cela fasse 25 ans ou 5 ans, cela est sans importance pour nous. »

L’organisme Help For Felons, qui offre des ressources d’aide aux criminels qui veulent se réintégrer dans la société, propose une liste de 40 transporteurs ouverts au recrutement des ex-prisonniers, dont Swift Transportation, JB Hunt, Celadon, Stevens Transport, Werner Enterprises…

Aux États-Unis, la culture est différente en matière de justice et de criminalité, et plus d’un demi-million de criminels sont libérés des prisons chaque année. Selon le bureau de la justice américain, environ deux tiers de ces gens seront arrêtés de nouveau au cours des trois années suivant leur sortie.

Toutefois, une étude menée par America Works et Manhattan Institute démontre que les taux de récidive diminuent considérablement chez les délinquants non-violents, lorsque ceux-ci trouvent du travail peu après leur sortie de prison.

Sophie
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Sophie Jacob possède une solide expérience et des qualifications notables dans le domaine de l'édition. En tant que rédactrice en chef chez Truck Stop Québec, elle supervise attentivement le contenu éditorial des articles, des actualités et du programme radio. Elle joue également un rôle actif dans la recherche d'informations et la création de contenus pour les réseaux sociaux, ainsi que dans la réalisation de segments radio de qualité.

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