- ven. 8 oct. 2010 13:43
#259023
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/ ... 42007.html
Plusieurs camionneurs québécois ont levé le voie sur un comportement qui serait très répandu dans le milieu: la falsification de la fiche journalière, qui permet à certaines entreprises de transport d’éviter de suivre certaines règles.
Au Québec, le Règlement sur les heures de conduite et de repos des conducteurs de véhicules lourds oblige les entreprises de transport à obéir à certaines règles. Mais sont-elles vraiment respectées? Plusieurs camionneurs disent que non et lèvent le voile sur un comportement qui serait très répandu dans le milieu: la falsification de la fiche journalière.
Michel Alain est un ex-camionneur qui croyait bien avoir déniché l'emploi de ses rêves à 40 ans, lorsqu'il a joint l'industrie du camionnage. «J'aime voyager et j'aime la route, mais l'abus que les employeurs font sur les chauffeurs, je ne suis plus capable!» dit-il. Et il n'est pas le seul, car plusieurs conducteurs de véhicules lourds avouent faire l'objet de pression de la part de leur employeur et dépasser illégalement leurs heures de conduite.
Le stratagème est simple: faire disparaître les heures d'attente de la fiche journalière, notamment lors du chargement ou à la livraison d'une commande. «On est fatigué, raconte une camionneuse. On fait des nuits de 6 heures, des nuits de 5 heures, même parfois des nuits de 4 heures. On pousse la machine, on la pousse trop loin.»
Pourtant, le règlement sur les heures de conduite et de repos du Code de la sécurité routière du Québec, en vigueur depuis 2007 stipule qu'un camionneur doit cesser de conduire lorsqu'il atteint 70 heures de travail sans avoir pris au moins 24 heures consécutives de repos.
La réalité serait cependant tout autre sur le terrain.
D'ailleurs, des chiffres obtenus de la Société de l'assurance automobile du Québec montrent que le nombre de constats d'infractions émis à des camionneurs concernant les heures de conduite journalière a bondi en 4 ans. Il est passé de 1040 en 2006 à 1419 l'an dernier, une hausse de 36%.
Ces données sont préoccupantes selon le porte-parole de la Table québécoise de la sécurité routière Jean-Marie De Konink, qui veut d'ailleurs faire de la fatigue au volant son cheval de bataille.
L'Association du camionnage du Québec, qui défend les droits de 80% des compagnies de transport routier de la province, a vivement réagi aux allégations des deux conducteurs de camion. Le porte-parole Marc Cadieux a refusé de faire porter le blâme des heures travaillées en trop aux employeurs, en affirmant que c'est aux chauffeurs de simplement refuser la demande.
Toutes causes confondues, des données de la SAAQ, révèlent que depuis 2000, en moyenne 150 personnes décèdent annuellement dans un accident de la route impliquant un véhicule lourd.
(TVA Nouvelles)
Plusieurs camionneurs québécois ont levé le voie sur un comportement qui serait très répandu dans le milieu: la falsification de la fiche journalière, qui permet à certaines entreprises de transport d’éviter de suivre certaines règles.
Au Québec, le Règlement sur les heures de conduite et de repos des conducteurs de véhicules lourds oblige les entreprises de transport à obéir à certaines règles. Mais sont-elles vraiment respectées? Plusieurs camionneurs disent que non et lèvent le voile sur un comportement qui serait très répandu dans le milieu: la falsification de la fiche journalière.
Michel Alain est un ex-camionneur qui croyait bien avoir déniché l'emploi de ses rêves à 40 ans, lorsqu'il a joint l'industrie du camionnage. «J'aime voyager et j'aime la route, mais l'abus que les employeurs font sur les chauffeurs, je ne suis plus capable!» dit-il. Et il n'est pas le seul, car plusieurs conducteurs de véhicules lourds avouent faire l'objet de pression de la part de leur employeur et dépasser illégalement leurs heures de conduite.
Le stratagème est simple: faire disparaître les heures d'attente de la fiche journalière, notamment lors du chargement ou à la livraison d'une commande. «On est fatigué, raconte une camionneuse. On fait des nuits de 6 heures, des nuits de 5 heures, même parfois des nuits de 4 heures. On pousse la machine, on la pousse trop loin.»
Pourtant, le règlement sur les heures de conduite et de repos du Code de la sécurité routière du Québec, en vigueur depuis 2007 stipule qu'un camionneur doit cesser de conduire lorsqu'il atteint 70 heures de travail sans avoir pris au moins 24 heures consécutives de repos.
La réalité serait cependant tout autre sur le terrain.
D'ailleurs, des chiffres obtenus de la Société de l'assurance automobile du Québec montrent que le nombre de constats d'infractions émis à des camionneurs concernant les heures de conduite journalière a bondi en 4 ans. Il est passé de 1040 en 2006 à 1419 l'an dernier, une hausse de 36%.
Ces données sont préoccupantes selon le porte-parole de la Table québécoise de la sécurité routière Jean-Marie De Konink, qui veut d'ailleurs faire de la fatigue au volant son cheval de bataille.
L'Association du camionnage du Québec, qui défend les droits de 80% des compagnies de transport routier de la province, a vivement réagi aux allégations des deux conducteurs de camion. Le porte-parole Marc Cadieux a refusé de faire porter le blâme des heures travaillées en trop aux employeurs, en affirmant que c'est aux chauffeurs de simplement refuser la demande.
Toutes causes confondues, des données de la SAAQ, révèlent que depuis 2000, en moyenne 150 personnes décèdent annuellement dans un accident de la route impliquant un véhicule lourd.
(TVA Nouvelles)