Le prix de détail moyen du diesel aux États-Unis a chuté de 4,4 cents pour se situer à 3,077 dollars le gallon, a rapporté la US Energy Information Administration, alors que les prix du pétrole brut se maintenaient sous les 50 dollars le baril. Ces statistiques ont été révélé le 26 décembre pour la semaine se terminant le 24.

Cette baisse marque la dixième semaine consécutive de la décroissance du coût du carburant dans le camionnage. C’est une chute de 31,7 cents qui a été enregistré durant cette période.

Malgré la baisse des coûts, le diesel demeure plus dispendieux de 17,4 cents le gallon par rapport à l’année dernière, alors que le prix était de 2,903$. C’est dans les états du Midwest que les chutes les plus importantes ont été remarqué, le gallon étant en baisse de 7,4 cents pour un prix de 2,944$. Dans certaines régions de la côte ouest, le gallon n’a perdu que 1,6 cents, la plus petite baisse enregistrée.

À l’échelle nationale, on marque une baisse de 4,8 cents pour un coût de 2,321$ par gallon pour l’essence, qui se vend 15,1 cents de moins qu’il y a un an.

Les pétroles légers qui sont pompés aux États-Unis sont de plus en plus exportés vers l’Asie, frappant de plein fouet les ventes de l’Arabie Saoudite. Les américains exportent une quantité record de carburant raffiné, ce qui contribue à une surcharge mondiale d’essence et de naphta, heurtant les pays exportateurs de pétrole, qui doivent se préparer à réduire leur production pour stabiliser le marché.

Les producteurs du Moyen-Orient, qui sont toujours les principaux fournisseurs en Asie, sont dans l’obligation de faire face à la concurrence américaine en baissant les prix du pétrole pour défendre leur part du marché. De l’autre côté, les raffineurs doivent faire face à l’explosion de la demande de livraison du carburant américain, ce qui nuit à la rentabilité de la fabrication des produits transformés.

Selon l’ancien ministre libanais de l’économie Nasser Saidi, les prix du pétrole resteront bas pour une longue période. Les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie Saoudite, Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Oman, Qatar, Koweït) ont perdu des centaines de milliards de dollars depuis l’effondrement des prix du brut, en 2014. C’est 80% de leurs revenus qui sont affectés.

La perspective d’une guerre économique entre les États-Unis et la Chine, ainsi que le ralentissement économique mondial qui débutera l’année prochaine, risqueraient de freiner la demande sur le pétrole, selon les experts, et maintenir les prix à un bas niveau.

Au Canada, selon Deloitte, “la production de pétrole brut a récemment surpassé la capacité des pipelines; toutefois, malgré des expéditions ferroviaires dépassant les niveaux records, ces expéditions demeurent insuffisantes pour atténuer entièrement les goulots d’étranglement imputables au transport et désengorger les réserves de pétrole dans l’ouest.

Les prix du pétrole brut léger canadien ont aussi souffert pendant l’été alors que l’écart de prix du pétrole léger d’Edmonton ont augmenté à plus de 20 $ CA/b. Cet écart de prix considérable et l’absence de grand projet à l’horizon indiquent que l’optimisme des marchés à l’égard du pétrole brut canadien a fléchi au cours des derniers mois à un moment où les projets d’infrastructure demeurent en suspens et les problèmes liés aux capacités de transport ne sont toujours pas réglés.”

 

Sources : Transport Topics, US Energy Information Administration, Prix du baril, Investing.com, Deloitte